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Le régime paléolithique est-il possible aujourd’hui ?

photo de légumes

Il y a 3.3 millions d’années débutait la période Paléolithique. Cette période est avant tout caractérisée par une économie dite de “prédation” : l’Homme à l’époque est un chasseurs-cueilleurs et tire parti des ressources disponibles dans la nature. Il ne connaît pas encore l’agriculture ou l’élevage. La chasse et la pêche sont ses principaux moyens d’acquisition de ressources carnées, la cueillette a également une place importante puisqu’elle apporte les nutriments et les vitamines que l’on ne trouve pas dans la viande. Évidemment l’équilibre entre nourriture carnée et nourriture végétale varie tout au long de la période Paléolithique, notamment à cause des variations du climat.

L’impact du régime Paléo sur notre santé :

Les scientifiques s’intéressent de plus en plus à la façon dont nos ancêtres mangeaient. Les nouvelles technologies nous permettent d’avoir de plus en plus de moyens d’investigation et nous commençons à avoir une idée extrêmement précise de la façon dont on se nourrissait quand on était chasseurs-cueilleurs. On sait que nos ancêtres consommaient beaucoup plus de protéines que nous, notamment des protéines animales. Ils mangeaient également entre 600 et 1600 grammes de végétaux quotidiennement, mais ils avaient autant de calories provenant des végétaux que des aliments d’origine animale.

Aujourd’hui le régime Paléo revient sur le devant de la scène. Perçu comme une mode par certains, plusieurs scientifiques s’accordent à dire que le régime Paléo permet un retour aux sources alimentaires qui aiderait à lutter contre un grand nombre de maladies, dont les maladies du syndrome X (hypertension, diabète de type II, cholestérol, maladies cardio-vasculaires, obésité, acné, cancers du sein, de la prostate et du côlon, etc.). L’alimentation Paléo permettrait d’endiguer également des maladies inflammatoires comme l’arthrite rhumatoïde ou la sclérose en plaques, mais aussi l’asthme ou le cancer de la peau.

Régime Paléo
(Afrique Orientale)
Aujourd’hui
3000 kcal par jour
1800 (F) à 2600 (H) kcal par jour
25 à 29% de protéines, soit 108 à 140 g/j de protéine animale et 45 à 54 g/j de protéines végétales
15 à 17% de protéines, soit 64 à 68 g/j de protéines animales et 32 à 36 g/j de protéines végétales
30 à 39% de lipides
33 à 37% de lipides
Ratio oméga 6 / oméga 3 : 0.6 à 0.8
Ratio oméga 6 / oméga 3 : 11
39 à 40% de glucides, avec pas ou peu de saccharose et pas du tout de lactose (hors allaitement)
49 à 52% de glucides (27% de saccharose, 5% de lactose)

Les bases du régime Paléo :

Une alimentation Paléo est une alimentation qui exclut les céréales, les légumineuses, les laitages, le sucre et le sel (raffiné). Tout simplement parce que ces aliments n’existaient pas pendant la période Paléolithique, ils n’apparaissent que bien après pendant la révolution agricole (culture, élevage). Basiquement, le régime Paléo repose sur la consommation d’aliments non-transformés, crus et qui étaient présents dans la nature durant la période Paléolithique. Certains chercheurs considèrent que les huiles n’ont pas leur place dans le régime Paléo puisqu’il s’agit d’aliments transformés, il faudrait consommer à la place des oléagineux (olives plutôt que de l’huile d’olive). D’autres chercheurs en revanche estiment qu’on peut les intégrer au régime Paléo dans un soucis de largesse et de simplicité par rapport à la vie moderne.

Les grands principes de base du régime Paléo :

  • Manger viandes maigres, poissons et produits de la mer
  • Manger fruits et végétaux sans amidon à volonté
  • Pas de céréales
  • Pas de légumineuses
  • Pas de produits laitiers
  • Pas d’aliments transformés

Le Docteur Jean Seignalet, médecin et enseignant à l’université de médecine de Montpellier, décrit dans son livre “L’alimentation ou la troisième médecine” un régime Paléo adapté à notre vie d’aujourd’hui et qui permet de réduire au maximum l’impact sur notre vie sociale (sorties, restaurants etc).

Voici cinq règles à suivre pour se rapprocher au mieux de l’alimentation Paléo :

  • Exclure les céréales à l’exception du riz et du sarrasin
  • Exclure les laits animaux et leurs dérivés
  • Consommer une majorité de produits crus (viandes, poissons et oeuf compris)
  • Utiliser des huiles végétales vierges
  • Préférer des produits issus de l’agriculture biologique

L’alimentation Paléo excluant les céréales, il est totalement adapté aux personnes ayant un régime sans gluten !

Conclusion :

Malgré tous les bienfaits potentiels du régime paléolithique, à ce jour il n’existe malheureusement aucune étude scientifique portant sur un large groupe de cobayes pour valider les effets de ce régime sur le long terme. Le régime paléolithique est sujet à controverse, il est très souvent critiqué notamment par rapport à la difficulté que l’on peut avoir à équilibrer ses repas avec un tel régime. Il n’est pas rare que des personnes suivants ce régime se retrouvent avec des carences.
De plus ce régime est assez contraignant et difficile à suivre, ce qui peut avoir un impact au niveau de l’intégration sociale de la personne.

D’ordre général, lorsque l’on souhaite changer nos habitudes alimentaires aussi drastiquement, il est conseillé d’être suivi par un professionnel de la nutrition ou de la santé afin de limiter tous risques. Cela s’applique aussi bien au régime Paléo qu’aux régimes végétarien ou végétalien.

Cependant, malgré toutes ces critiques, la plupart des nutritionnistes recommandent de suivre certaines règles de base du régime Paléo :

  • éviter les aliments transformés
  • consacrer une part importante de son alimentation aux fruits et aux légumes

La majorité de la communauté scientifique continue toutefois de lui préférer le régime méditerranéen, jugé plus complet, plus varié, moins cher, et plus respectueux de l’environnement.

Les nutritionnistes recommandent actuellement plutôt un régime de type flexitarien : une base végétarienne avec un apport faible mais indispensable en protéines animales et en acides gras oméga 3 animaux pour éviter les carences notamment en vitamine B12. D’autre part, les hommes, au moment de la sédentarisation, ont vu leur patrimoine génétique se modifier, ils se sont progressivement adaptés aux produits laitiers et aux céréales ( c’est aussi le cas pour les chiens et les chats).

Il est donc possible que nous ne soyons plus adaptés au régime paléo surtout si l’on sait que les végétaux dont se nourrissaient nos ancêtres au paléolithique n’existent plus à l’heure actuelle, de plus, la viande qu’ils consommaient était sauvage et donc beaucoup moins grasse que la viande d’élevage.

Nous aborderons ce régime dans un prochain article afin de vous le faire découvrir et de vous conseiller au mieux !

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