Nous consommons près de 325 millions de tonnes de viande par an (chiffres de 2017), pour cela nous tuons 65 milliards d’animaux pour permettre une fringale mondiale toujours grandissante pour la viande.

Augmentation attendue de la demande mondiale

Si les pays développés ont réduit (un peu) la part de la viande dans leur alimentation (ils restent, de loin, les plus gros consommateurs), les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil entre autres) intègrent de plus en plus la viande dans leurs habitudes alimentaires. Même si, individuellement, les quantités restent faibles, c’est le nombre d’individus concernés en valeur absolue (près de 3 milliards de personnes) qui est responsable de l’augmentation prévue de la demande mondiale en viande.

Les ravages écologiques de la production de viande

L’élevage est très coûteux en terme d’écologie : quelques chiffres pour se faire peur…
L’élevage représente 15% des émissions globales de CO2. Il rejette 7 milliards de tonnes de CO2 par an soit plus que les émissions totales cumulées des Etats Unis et de la France.
Les deux postes d’émission principaux sont l’alimentation du bétail pour 40% et, curieusement, les pets et les rots des animaux pour 45% (il s’agit principalement de méthane qui est un puissant gaz à effet de serre).

L’ agneau en tête

La viande d’agneau, la plus coûteuse, rejette près de 40 kg de CO2 par kg de viande, à comparer avec celle du poulet bien moins gourmande à 7 kg de CO2 par kg.
C’est, de loin, la viande bovine qui est la plus destructrice pour l’environnement. Elle pèse pour 2/5 des émissions pour 1/5 de la consommation mondiale. A comparer avec le porc : 10% des émissions pour 36% de la consommation.
Chaque kilo de bœuf nécessite 15000 litres d’eau contre 700 litres pour produire 1 kilo de maïs. Ceci est à comparer avec certaines légumineuses qui ne demandent que 50 litres par kilo produit.

L’ alimentation animale aussi en cause

La part de céréales exclusivement destinée à l’alimentation du bétail représente 40% de la production mondiale totale, ce qui pourrait nourrir 3,5 milliards d’êtres humains.
La production de céréales pour les animaux est de plus peu rentable puisqu’il faut 10 calories végétales pour produire 1 calorie de bœuf.
On estime à 70% des terres cultivées la part réservée à l’élevage soit en pâturages et en terres agricoles pour produire leur nourriture.

La forêt victime collatérale

Ceci entraîne inévitablement la déforestation pour libérer de l’espace de pâturage et de cultures. La forêt Amazonienne paye un lourd tribu à la culture du soja à destination du bétail. Il est à noter que la France importe du soja du Brésil pour nourrir ses animaux et proteste dans le même temps contre la déforestation Amazonienne.
Pour briser définitivement notre moral, on estime que la production mondiale de viande devrait augmenter de 60% dans les 50 prochaines années. On mesure la dimension du défi écologique qui nous attend !

Rien n’est perdu, place aux solutions !

Nous avons heureusement les moyens d’agir pour éviter une catastrophe écologique programmée dans une vingtaine d’années si l’augmentation de la consommation de viande se poursuit.
Une bonne méthode serait de diminuer notre consommation des viandes les plus dommageables pour l’environnement (boeuf, agneau) et de les remplacer par des légumineuses et des céréales qui, ensemble, sont des sources de protéines complètes.
Pour une qualité nutritionnelle équivalente, le bilan en termes de ressources en eau, d’émission de CO2 et de gaz à effet de serre est largement meilleur.
On peut aussi favoriser les viandes les moins gourmandes en ressources comme le poulet ou même les insectes si cela ne vous pose pas de problème.
Une autre piste, industrielle celle-là, est de nourrir les animaux par des insectes d’élevage.
Ceux-ci ne demandent que peu d’eau et peu de nourriture (1 kilo d’aliments produit 1 kilo d’insectes), ils sont sobres en CO2, en gaz à effet de serre et ils produisent des protéines de haute qualité en un temps record.

Sources :
http://ecologie-illusion.fr/la_viande_rouge_nest_pas_verte_vegetarien.htm
https://theconversation.com/start-up-de-la-viande-artificielle-futurs-monsanto-bayer-de-lagriculture-cellulaire-114681
https://theconversation.com/avec-bolsonaro-lagrobusiness-contre-lamazonie-105426
https://theconversation.com/bien-etre-animal-sommes-nous-prets-a-jouer-le-jeu-60818
https://theconversation.com/les-francais-mangent-et-mangeront-moins-de-viande-1-49680
https://theconversation.com/quoi-quen-disent-les-sceptiques-manger-moins-de-viande-est-une-priorite-climatique-106116
https://theconversation.com/que-mettre-dans-son-assiette-pour-manger-durable-90140

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