Polémiques à Lyon 📢

A la suite des polémiques provoquées par la décision des autorités lyonnaises de proposer des repas sans viande (mais avec protéines animales, c’est-à-dire poisson et œufs) dans les cantines scolaires, il nous paraît nécessaire de faire le point sur cette question.
Des voix (notamment le Ministère de l’Agriculture) se sont élevées pour protester contre cette mesure supposée être nocive pour la santé et la croissance de nos enfants, ainsi que la mise en péril de nos éleveurs.

Info ou intox ?
Il semblerait bien que ce ne soit que de l’intox…

Le consensus scientifique est établi depuis longtemps : non, la viande n’est pas indispensable à la santé de nos enfants et si elle n’est pas proposée à la cantine le midi ceux-ci consommeront de toute façon de la viande à d’autres repas.

Principes des régimes alimentaires 🐟🥚🥛

Reprenons rapidement les principes du régime sans viande : pas de bœuf, de poulet ou de porc mais du poisson, des œufs, des produits laitiers et tout le reste.
Ce régime ne doit pas être confondu avec le régime végétarien sans viande et sans poisson, ni non plus avec le véganisme sans aucun produit ou sous-produit d’origine animale.
Rappelons que la viande apporte protéines, fer, zinc et vitamine B12 entre autres. C’est aussi le cas du poisson qui en plus est intéressant pour la qualité de ses graisses et sa richesse en iode.
Il n’y a donc aucune carence à craindre dans ce type d’alimentation si le reste est convenablement équilibré.

À savoir pour les régimes vegans 🧐

La question peut se poser si l’on supprime viande et poisson. On garde quand même une source de protéines de qualité avec les légumineuses associées aux céréales mais on a supprimé toute source de corps gras type omégas 3, indispensables au fonctionnement normal du cerveau. Il n’y a plus non plus de source d’iode. Il faudra prendre des compléments d’omégas 3 et d’iode (que l’on peut trouver dans les algues marines).
Le régime vegan, en supprimant tous les produits animaux, peut entraîner des carences préoccupantes non pas en protéines mais en vitamines D et B12. Une supplémentation doit alors être nécessaire pour éviter d’occasionner des maladies graves et des problèmes de croissance chez les enfants.

La vraie question 🤔

La vraie question posée par l’initiative lyonnaise est plus d’ordre écologique que d’ordre de santé.
Il apparaît de plus en plus clair que la diminution de notre consommation de viande peut avoir un impact déterminant sur la santé de la Planète : diminution des surfaces cultivées uniquement pour nourrir les animaux au détriment des humains, mauvais bilan écologique pour produire de la viande ou du poisson, prévisions alarmantes d’augmentation de la demande mondiale de viande dans les prochaines décennies.
La science établit clairement que la modération de notre consommation de protéines animales n’a aucun impact sur notre santé à la simple condition d’équilibrer notre alimentation.
Les bienfaits et les effets pervers de la viande pour notre santé et pour l’environnement méritent d’être étudiés plus précisément.
Cela fera l’objet d’un prochain article… 😉

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