La perte de poids est trop souvent regardée d’un œil seulement « physiologique ».
Métabolisme, habitudes alimentaires, activités physiques… sont des éléments importants mais, qui à eux seuls, ne sont pas suffisants pour une perte de poids durable.
Nous allons vous expliquer pourquoi ! 😉
Croyance numéro 1 : La motivation est la clé pour perdre du poids
La motivation est une réserve d’énergie à un moment T. Cette réserve peut rapidement se tarir à cause de facteurs extérieurs qui n’ont rien à voir avec votre perte de poids : un coup de mou, une mauvaise nouvelle, une situation compliquée à gérer à la maison ou au travail … Compter essentiellement sur cette réserve n’est pas un moyen durable dans votre démarche de perte de poids. Cela peut même devenir contre productif si elle se transforme en pression quotidienne « il faut que je tienne » qui va au fil de l’eau épuiser l’esprit et donc le corps. Il semble plus intéressant d’envisager la motivation comme une énergie positive au service d’un travail plus profond qui va vous permettre d’ancrer votre identité face à la nourriture.
Les premières questions à vous poser sont : Pourquoi je veux perdre du poids ? Pourquoi j’ai envie d’être libérée de la nourriture ?
Cette première étape va vous permettre de vous attarder sur le véritable problème et non sur le symptôme.
Astuce :
Utilisez la théorie de l’oignon avec les questions ci-dessus. Ecrivez votre réponse spontanée (la réponse primaire), ensuite écrivez ce que vous souhaitez que les autres perçoivent de vous (la réponse du paraître) et enfin essayer de creuser avec ces deux réponses, la réponse authentique, souvent enfouie sous les deux premières couches, qui sera le point de départ de votre chemin (la réponse originelle).
Croyance numéro 2 : Si on ne perd pas de poids c’est par manque de volonté
Mieux manger, équilibrer son alimentation, faire du sport, limiter les sucres… des portes ouvertes enfoncées à chaque perte de poids. Si vous savez ce que vous devez faire, c’est forcément par manque de volonté que vous n’atteignez pas votre objectif !
Évidemment l’équation n’est pas si simple, cela va bien au-delà de cela. La volonté, attention roulement de tambour, n’a rien à voir la dedans. C’est votre rapport à la nourriture, et non votre volonté, qui vous empêche de perdre du poids.
Si la nourriture occupe votre esprit une grande partie de la journée, vous pensez peut-être que c’est le cas de tout le monde. Deuxième erreur, les personnes qui n’ont pas de problèmes de poids n’ont généralement pas ce rapport passionnel à la nourriture.
Elles sont plus à l’écoute de leur corps, de leur besoin et vont surtout arrêter de manger quand elles n’ont plus faim.
Il va donc falloir découvrir pourquoi vous pensez à la nourriture plus que de raison : quel échappatoire trouvez-vous avec la nourriture ? Quel besoin non satisfait cette dernière vient remplir ? Qu’est ce qui m’empêche d’arrêter de manger ?
Cela peut venir des croyances de type « je ne peux pas finir un repas sans une note sucrée » « Je ne peux pas refuser un gâteau que l’on me propose » …
Mais aussi tout simplement d’une mauvaise « utilisation » de la nourriture comme seul et unique moyen de se faire du bien, de se détendre, de pallier une émotion négative… Plus communément appelé tampon émotionnel !
Astuces :
Notez votre émotion, votre pensée ou votre sensation à chaque fois que vous souhaitez manger afin d’arriver à définir ce qui vous pousse dans les placards 😊
Croyance numéro 3 : J’ai toujours faim c’est ça le problème
Avoir faim et avoir envie de manger sont deux choses très différentes. Nous allons nous attarder sur ce point afin de vous aider à détecter la « vraie » faim.
La faim est un élément physiologique comme la soif ou l’envie de faire pipi. A la différence que pour la soif et l’envie de faire pipi, vous n’en doutez pas, les signaux sont très clairs !
Pour la faim, c’est plus complexe car nous avons créé un brouhaha mental énorme depuis des décennies. Pour l’être humain, se mettre à table, ou la quitter, n’est pas une simple question de satiété et de régulation métabolique. L’alimentation humaine repose également, et surtout, sur le plaisir.
Le « plaisir » se localise dans le réseau dopaminergique du cerveau, ce système, dit « de récompense », est rythmé par l’action de la dopamine. Il fait intervenir trois éléments, à commencer par l’apprentissage : « c’est classiquement l’expérience du chien de Pavlov. Vous voyez du chocolat, et avant même de l’avoir goûté, votre cerveau libère de la dopamine car il a appris qu’il aimait cela ». Viennent ensuite le plaisir, puis le désir, « ainsi on peut aimer le chocolat, c’est-à-dire avoir formé une relation positive avec cet aliment, et ne pas nécessairement désirer du chocolat, lorsque par exemple on vient de manger ». Toute expérience culinaire, qui va entraîner la libération de dopamine associée à ces trois éléments, agira comme un renforçateur positif et conditionnera les futurs repas. C’est le dysfonctionnement de ce processus qui va entraîner des comportements qui n’auront donc rien à voir avec la faim !
La création de pensées d’auto-complaisance va alors facilement se faire : je peux manger car je n’ai pas beaucoup mangé ce midi, je peux manger car il me reste X kilocalories en rabs…
Pour contourner ce processus, gardez en tête que la faim est un signal du manque de glucose dans le sang, elle vient par vagues et surtout elle passe. Le corps, si vous ne répondez pas à son besoin, va puiser dans les stocks (foie, muscle et ensuite réserve de graisse) et ne vous donnera plus de signaux puisqu’il se sera nourri différemment.
Si vous vous demandez alors si vous avez vraiment faim, vous n’êtes pas face à une vraie faim !
Astuce :
Posez-vous simplement la question « est-ce que si je mangeais un radis cela m’irait ? » Si la réponse est non, vous êtes loin de la faim 😉
Croyance numéro 4 : Je devrais toujours « faire attention »
L’ensemble de nos croyances engendre souvent des peurs, et dans le cas d’une perte de poids c’est la peur de ne pas arriver à tenir sur le long terme et donc de reprendre tous les kilos perdus ! Et cela sera effectivement le cas si vous ne résolvez pas la source du problème !
Si vous êtes seulement dans la restriction et l’interdiction, vous ne pouvez pas éliminer la croyance « mon corps à besoin de manger pour fonctionner et aller bien. »
De plus vous cultivez des frustrations qui peuvent vous amener aux célèbres « craquages ». Craquages qui vont prouver à votre corps, et surtout à votre cerveau, qu’effectivement cette émotion est bien plus plaisante que celle vécue antérieurement !
Vous renforcez donc le « craquage », comme comportement adéquat, ainsi que la croyance « je n’ai pas de volonté » qui va entraîner une démotivation et, foutu pour foutu, une nouvelle envie de manger (le fameux tampon émotionnel).
Et hop la boucle est bouclée !
Votre rapport à la nourriture ne doit plus être une lutte. Ce qui doit changer ce n’est pas seulement votre assiette mais qui vous êtes face à la nourriture. Aucune méthode ne marchera sur le long terme si vous n’êtes pas en paix avec cette dernière.
Astuce:
Listez des moments “plaisirs” rien qu’à vous, cette liste vous permettra de vous faire plaisir autrement quand une envie irrépressible de chocolat approche.
Pour conclure
Perdre du poids c’est aussi effectuer un changement de paradigme. Coacher sur l’action et l’assiette sans travailler sur la pensée et les émotions, c’est vous mettre en position de résistance et de faiblesse par la suite, et donc d’échec.
En travaillant sur les croyances et les émotions, vous n’avez plus de raisons de manger sans faim. Sauf si vous décidez, parfois, de voir la nourriture comme un hobby qui vous apporte du plaisir à un moment précis et non plus comme un soin palliatif, un tampon émotionnel ou une fuite en avant.
Si vous ne changez pas votre façon de voir les choses, votre rapport à la nourriture ne changera pas.
Vos croyances donnent forme à votre être !
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